Description
Calanque de Cassis
Aux confins du jour, quand le ciel hésite entre le sommeil et l’éveil, la calanque de Cassis s’habille de silence. Pas un souffle. Seule la mer respire, étale et souveraine. L’or bleu — un miroir liquide, précieux, qui capte chaque éclat du monde.
Ce matin-là, le soleil lui-même semble différent. Il ne se contente pas d’éclairer : il dore, il caresse, il sculpte. Son reflet, tombé en feuilles d’or, s’éparpille sur les flots comme une offrande.
Et soudain, dans ce décor figé comme une icône, une présence apparaît.
Une mésange géante fend le ciel, ses ailes déployées comme des voiles d’encre. Elle ne fait aucun bruit. Elle descend lentement, comme appelée par les falaises blanches, attirée par le chant muet des pins accrochés à la roche. Lorsqu’elle se pose sur une corniche surplombant la calanque, le monde retient son souffle.
La mer scintille, la roche palpite. L’or bleu ondule autour d’elle, vibrant comme un secret ancien.
La mésange regarde l’horizon. Dans ses yeux, le soleil se reflète — non pas un simple astre, mais une flamme douce, éternelle. On dirait qu’elle attend quelque chose… ou qu’elle se souvient.
Un courant d’air s’élève, chargé du parfum du sel et de la garrigue. Les calanques, un instant, semblent vivantes. Les strates de pierre racontent une histoire muette. Le temps n’existe plus. Il ne reste que la lumière, la mer, et cet oiseau immense, veillant sur la beauté fragile de ce monde.
Puis, comme portée par un dernier souffle doré, la mésange s’élance. L’or se trouble, le bleu s’efface. Mais dans le silence retrouvé, une lueur reste suspendue — une trace d’éclat, comme un rêve accroché à la pierre.
[Oeuvre vendu sans encadrement, si vous souhaitez un encadrement merci de me contacter ici]
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