Description
La Major Marseille
Quand l’aube effleure Marseille et que les premiers rayons dorent les coupoles de La Major, un frisson traverse la ville.
Là, entre ciel et pierre, deux ombres apparaissent.
Deux mésanges, vastes et légères, surgies du silence. Non pas de simples oiseaux, mais des messagères d’encre et de lumière. Elles tournent autour de la cathédrale, planant en spirales lentes, comme si elles tissaient un fil invisible entre le sacré et le ciel.
Elles dansent.
L’une vole bas, effleurant les arcs, l’autre s’élève, dessinant des arabesques au-dessus des clochers. Ensemble, elles tracent une chorégraphie oubliée, précise et sauvage. Le vent s’accorde à leur passage, se fait mélodie. La lumière, elle, joue sur les pierres : chaque reflet d’or glisse sur les vitraux, éclabousse la façade, réveille les mosaïques.
Les passants ne les voient pas vraiment. Juste un éclat, un souffle, une sensation étrange — comme si quelque chose d’invisible réchauffait l’air.
Alors, dans un dernier mouvement, les deux oiseaux se rejoignent au sommet de la coupole centrale. Ailes contre ailes, elles forment une silhouette éphémère, comme un idéogramme céleste. Puis elles disparaissent, avalées par la lumière.
La ville reprend son rythme. Les cloches sonnent, les bruits montent.
Mais sur le dôme de La Major, si l’on regarde bien, on distingue une trace fine, presque une gravure — deux ailes croisées, dessinées par le vent.
[Oeuvre vendu sans encadrement, si vous souhaitez un encadrement merci de me contacter ici]
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